Charles Catel

Composition musicale
Élu(e) le
Prédécesseur
Né(e) à
Laigle
Le
Date de décès
Charles-Simon

Charles-Simon Catel (1773-1830, élu au fauteuil de Monsigny en 1817) étudie à l’École royale de chant et de déclamation. Il est chef assistant de François-Joseph Gossec auprès de l’orchestre de la Garde nationale en 1790. Avec Gossec, il compose des morceaux de musique militaire pour les cérémonies de la République, entre autres l’Hymne à la Victoire. Il est nommé professeur d’harmonie au Conservatoire de Paris dès la création de ce dernier mais il est destitué en 1814 sur fond de cabbales politiques. Auteur de plusieurs compositions dramatiques, il est également l’auteur d’un Traité d’harmonie (1802) qui fait date, succédant à celui de Jean-Philippe Rameau (1722) et qui le positionne en tant que théoricien de premier plan dans l’univers musical post-révolutionnaire européen. Admirateur de Mozart, grand réformateur de l’enseignement musical, Catel a suscité l’admiration de Berlioz qui indique avoir compris les principes de l’écriture musicale à la lecture de ses ouvrages théoriques. En 1810, Catel écrit Les Bayadères, son chef d’oeuvre, qui concurrença avec succès La Vestale de Spontini. Teinté d’orientalisme, cet opéra se détourne du classicisme et cherche de nouvelles combinaisons sonores et des constructions dramatiques particulièrement originales. Le personnage de Laméa, notamment, incarne la figure moderne de la prima donna en confiant à l’héroïne une présence centrale au milieu d’une action théâtrale pleine de rebondissements.