"De Joséphine à Eugénie, l'éventail au XIXe siècle", du 11 avril au 13 juillet 2018
A la fois familier et méconnu, l’éventail n’est pas un simple accessoire de mode… Importé d’Asie à la Renaissance, il est adopté en France sous le règne de Louis XIV. Paris est sa capitale pendant le XVIIIe, son siècle d’or, puis la Révolution interrompt brutalement la production des artisans d’art. Avec le premier Empire, l’éventail renaît dans sa production, dans son utilisation, dans son format… Beaucoup plus petit que ses prédécesseurs, il diffuse l’imagerie politique, s’illustre de sujets de divertissement ou de curiosité. Après la Restauration, avec l’essor de l’industrie, l’éventail vit son second âge d’or. De grandes maisons voient le jour, comme celle de Félix Alexandre, fournisseur officiel de l’Impératrice Eugénie. Renouant avec l’excellence, les artisans sont au sommet de leur art.
Avec plus de 150 prêts publics ou privés, de France ou de l’étranger, cette exposition organisée à la Bibliothèque Paul Marmottan s’inscrit dans la lignée de celle du musée Cognacq-Jay sur l’éventail au XVIIIe siècle. Détaillant la technique du tabletier puis de l’éventailliste, elle offre un regard nouveau sur l’histoire de la mode au XIXe siècle, mais aussi sur l’histoire sociale et la diffusion de la pensée. Une exposition très visuelle, où éventails côtoient costumes, tableaux et dessins dans une présentation orchestrée par le commissaire Georgina Letourmy-Bordier.