Situé au numéro 51 de la rue Raynouard, dans le XVIe arrondissement de Paris, l’appartement de l’architecte Auguste Perret se déploie au 7e étage d’un immeuble construit et achevé avec son frère Gustave Perret en 1932. Il occupera ce lieu, agencé par ses soins, jusqu'à sa mort en 1954. En 1963, la veuve d’Auguste Perret, Jeanne Cordeau, lègue l’appartement à l’Association Auguste Perret qui l’a conservé dans son état d’origine avant d’en faire don à l’Académie des beaux-arts en 2022.
Avec le concours de Pierre-Antoine Gatier, membre de la section d’architecture, la Fondation Auguste Perret, créée et abritée à l’Académie des beaux-arts depuis 2022, a entrepris les travaux nécessaires à la restauration de ce chef d’œuvre de béton Art déco. L’appartement et son décor intérieur sont classés au titre des monuments historiques.
Auguste Perret (1874-1954)
Architecte visionnaire, précurseur dans l’utilisation du béton armé, et entrepreneur, Auguste Perret, membre de l'Académie des beaux-arts (élu en 1943) est l’une des figures les plus marquantes de l’histoire de l’architecture française de la première moitié du XXe siècle.
Né en 1874, Auguste Perret a étudié à l’Ecole des beaux-arts de Paris dans l’atelier de Julien Guadet (1892-1898) avant de rejoindre l’entreprise familiale et de s’associer à ses frères Gustave et Claude. A la fin du XIXe - début du XXe siècle, il construit des immeubles à Paris (rue Sorbier, rue du Faubourg-Poissonnière, rue Benjamin Franklin), et en 1913 l’une de ses premières grandes réalisations, le théâtre des Champs-Elysées. Il dirige en 1923 un atelier de l'École des beaux-arts spécialisé dans le béton, puis enseigne à l’Ecole spéciale d’architecture à partir de 1930.
Avec son atelier d’architecture, Auguste Perret a réalisé de nombreux édifices publics en France tels que le l’église Notre-Dame-du-Raincy (1923), le Mobilier national (1934), le Palais d’Iéna (1939) devenu aujourd’hui le Conseil économique social et environnemental, le Centre d’Energie Atomique de Saclay (1948-1953) et à l’étranger (en Grande-Bretagne, Algérie, Turquie).
Nommé architecte en chef de la reconstruction de la ville du Havre (1946-1960) après la Seconde Guerre mondiale, il signe lui-même la Porte Océane (1950), l'église Saint-Joseph (1951) et l'Hôtel de ville (1952).
[photographies : © François Roelants]
51 rue Raynouard
75016 Paris
France




