Devorah Boxer

Exposition d'Agathe May, lauréate du Prix de Gravure Mario Avati 2016

Du 11 mai au 11 juin 2017, l'Académie des beaux-arts consacre une exposition rétrospective à Agathe May, lauréate de la quatrième édition du Prix de Gravure Mario Avati - Académie des beaux-arts. Elle présente une quarantaine d'oeuvres de ces vingt dernières années.

L' oeuvre d'Agathe May est toujours le fruit d’une observation du monde qui l’entoure, attentive au moindre détail, elle portraiture ses proches, dessine la nature, les maisons qu'elle côtoie. Cette observation est le point de départ de chacun de ses sujets, qui passe d'abord par le dessin avant de trouver sa forme définitive dans la gravure.

Déployant un imaginaire où sensibilité et précision descriptive dialoguent sans cesse, où la couleur vient contraster en douceur avec le noir et blanc, Agathe May invite le spectateur à entrer dans un univers onirique, qui n’est cependant pas sans faire écho au monde contemporain. Ses oeuvres peuvent surprendre, voire déranger. L'artiste en est consciente : « Mon hypersensibilité fait que mes oeuvres absorbent autant de malaise et de colère que d’émerveillement face au monde ». Elles offrent un point de vue décalé de la réalité. En effet, les titres de ses oeuvres invitent à déplacer son regard, indiquant une position presque géographique à adopter, car la vue, à hauteur d’homme, ne peut appréhender tout ce qui se joue et s’anime autour ou Juste en-dessous, entre Haute et basse-cour, ou dans Un monde en profondeur, ou pour contempler un Paysage allongé… Une certaine nostalgie d’un monde meilleur donne une tonalité particulière à l' oeuvre de Agathe May qui ne peut laisser indifférent. Ses oeuvres récentes offrent un témoignage inquiétant du monde d'aujourd'hui, face auquel il ne reste que les Lacrimae et à Mourir, oui, mais en technicolor. Les couleurs dans son oeuvre sont d'ailleurs d'une grande importance. L'artiste n'utilise pas l'estampe comme un moyen de diffusion, mais comme un espace de création équivalent à celui d'une toile déclinant des chromatismes étonnamment variés.

Un monde en profondeur, 2013-2014 © Agathe May, Galerie Catherine Putman
Un monde en profondeur, 2013-2014
© Agathe May,
Galerie Catherine Putman

 

Mourir, oui, mais en technicolor, 2016 © Agathe May, Galerie Catherine Putman
Mourir, oui, mais en technicolor, 2016
© Agathe May,
Galerie Catherine Putman

 

Haute et basse-cour, 2013-2014 © Agathe May, Galerie Catherine Putman
Haute et basse-cour, 2013-2014
© Agathe May,
Galerie Catherine Putman

 

Devorah Boxer
Allongés dans les fleurs #2, 2011
© Agathe May,
Galerie Catherine Putman


Biographie 

Née en 1956 à Neuilly-sur-Seine, Agathe May vit et travaille à Montreuil. Elle est diplômée de l'École nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris, où elle suit une spécialisation en gravure. En 1983, elle  obtient le prix de l’Académie de France à Rome et est pensionnaire à la Villa Médicis pendant deux ans. De retour à Paris, elle reçoit le prix Lacourière en 1986. En 2005, elle est artiste en résidence à la Villa Kujoyama à Kyoto. En 2012, elle obtient le Prix de gravure Nahed Ojjeh de l'Académie des beaux-arts.

Elle est représentée par la Galerie Catherine Putman.

Presse

 

 

 

Les médias en parlent

Télérama
Interview - France Fine Art
Interview - Art district
 


Informations pratiques

Palais de l’Institut de France
Salle Comtesse de Caen
27 quai de Conti - 75006 Paris

Exposition ouverte du mardi au dimanche de 11h à 18h. Entrée libre