Du 27 mars au 13 avril, l’Académie des beaux-arts a rendu hommage au peintre Georges Rohner, membre de la section de peinture de 1968 à 2000, à l’occasion du centenaire de sa naissance. Cette exposition a réuni près d’une cinquantaine d’œuvres (paysages, natures mortes, architectures, nus, etc.) représentatives du parcours de cet artiste membre de l’Académie des beaux-arts (1913-2000).
Biographie
Né à Paris en 1913, Georges Rohner entre à 16 ans à l’École supérieure nationale des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Lucien Simon, en même temps que Despierre, Fontanarosa, Humblot, Jannot avec lesquels il participera au groupe « Forces Nouvelles » de 1935 à 1939. En 1936, il effectue son service militaire en Guadeloupe et orne de grandes peintures murales l’Hôtel de Ville de Basse-Terre dont les dessins et aquarelles sont aujourd’hui conservés au Musée du Quai Branly. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en 1940 et interné au stalag de Trèves dont il décore la chapelle, avec notamment son émouvant Christ aux prisonniers acquis en 2003 par le Centre Pompidou – Musée national d’Art moderne. Dès son retour à Paris, il partage son temps entre la peinture et l’enseignement à l’Ecole des Beaux-Arts ainsi qu’à celle des Arts Décoratifs, renforçant son énergie créatrice par de fréquents voyages à l’étranger. Peintre réaliste, nourri de grands modèles (Ingres, Philippe de Champaigne, Rembrandt, David, Chardin, Uccello, Goya, mais aussi Mondrian), Georges Rohner a transmis à ses élèves, dans un enseignement non doctrinal, l’exigence et la curiosité de la tradition, les incitants à une recherche personnelle auprès des maîtres du passé. Ses œuvres sont présentes dans de nombreux musées et collections privées en France et à l’étranger. Il est élu en 1968 à l’Académie des beaux-arts au fauteuil d’Edmond Heuzé qui fut également celui d’Ingres.
26/03/2014