François Boieldieu
François Boieldieu (1775-1834, élu au fauteuil d’Etienne-Nicolas Méhul en 1817). Extrêmement précoce, il débute sa carrière musicale en tant qu’organiste de l’église Saint André de Rouen et il compose son premier opéra-comique sur un livret de son père, La Fille coupable. Il se rend rapidement à Paris où il commence à se faire connaître pour ses romances, et où son succès est très rapide : en 1797, trois de ses opéras sont produits : La Famille suisse, L’heureuse nouvelle et Le Pari. En 1798, Zoraïme et Zulnar est donné à la Salle Favart, suivi en 1800 par Le Calife de Bagdad. En 1803, il est mandaté par le tsar de Russie Alexandre Ier pour devenir son maître de Chapelle. Il compose alors pour le théâtre impérial de Pétersbourg trois opéras par an, dont Abderkan, une de ses oeuvres majeures. Admis comme professeur de piano au tout nouveau Conservatoire à l’âge de 25 ans, il y devient par la suite professeur de composition. Sa carrière culmine en 1825 avec la création de son chef d’oeuvre, La Dame blanche, sur un livret d’Eugène Scribe d’après Walter Scott, qui se maintient de longues années au répertoire en France et en Allemagne. Hormis la musique vocale, Boieldieu a écrit pour le piano des sonates et un concerto. La harpe l’a aussi particulièrement inspiré comme en témoignent ses sonates, duos, et son célèbre concerto pour harpe.