Giovanni Paisiello

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Élu(e) le
Prédécesseur
Né(e) à
Roccaforzata, Pouilles
Le
Date de décès
Paisiello

Né à Roccaforzata, dans le royaume de Naples, Giovanni Paisiello (1740-1816, élu le 30 décembre 1809 au fauteuil n°6 précédemment occupé par Joseph Haydn (1732-1809)) arrive à Naples à l’âge de 14 ans et s’initie à la musique sous la direction du compositeur Francesco Durante. Il se fait vite reconnaître comme auteur des opéras comiques qu’il donne à Modène (La moglie in calzoni, 1764), Bologne (Il Ciarlone, 1764), Parme (Virtuose ridicole, 1764) et Venise (L’amore in ballo, 1765). Sa carrière se poursuit à Naples où il triomphe avec les opéras L’Idolo cinese (1767) et Don Quichotte (1769) et devient le maître incontesté de l’opera buffa.

Invité par l’impératrice Catherine II, Giovanni Paisiello quitte Naples pour se rendre à Saint-Pétersbourg. Cette période à la cour russe, entre 1776 et 1784, est marquée par la création de l’opéra Il Barbiere di Siviglia (1782), adaptation de la comédie de Beaumarchais qui devient son œuvre la plus célèbre. Représenté pendant trois décennies, l’opéra traverse toute l’Europe de Saint-Pétersbourg à Londres, et arrive jusqu’à La Nouvelle-Orléans.

Ayant quitté la Russie, le compositeur revient à Naples en passant par Vienne où il présente son opéra héroïco-comique Il rè Teodoro in Venezia (1784) commandé par l’empereur Joseph II. Sa carrière ultérieure reflète les turbulences de l’époque des guerres napoléoniennes en Europe. Maître de chapelle du roi napolitain Ferdinand IV, il part en France sur l’invitation insistante du consul Napoléon Bonaparte en 1802. Devenu rapidement le compositeur favori du Premier consul qui lui offre le prestigieux poste de maître de chapelle des Tuileries, il compose deux ans plus tard pour le sacre du nouvel empereur des Français une messe solennelle et un Te Deum à double chœur. Réinstallé la même année à Naples, il y sert successivement Joseph Bonaparte et Murat ; il meurt en 1816, tombé en disgrâce après la restauration des Bourbons.