Giuseppe Verdi
Giuseppe Verdi naît à Roncole, un petit village proche de Parme, où il apprend les premiers rudiments de musique avec un organiste de l’église locale. C’est grâce à l’aide d’Antonio Barezzi, négociant, mécène et amateur de musique, que le jeune musicien poursuit sa formation à Busseto ; une bourse lui permet ensuite d’effectuer un voyage éducatif à Milan. Il compose son premier opéra, Oberto, comte de Saint-Boniface, créé à la Scala de Milan en 1839 et célébré par la critique. Son opéra Nabucco (1842), écrit à la veille du Risorgimento, connaît aussi un immense succès et suscite une résonance patriotique parmi les partisans de l’Italie unie. L’air Va, pensiero (aussi connu comme le Chœur des esclaves hébreux) devient un hymne à l’indépendance et à liberté. Les années 1840 sont marquées pour Verdi par une activité créatrice intense. Il compose les opéras Les Lombards à la première croisade et Hernani (1843), Les deux Foscari (1844), Macbeth (1847), Le Corsaire (1848) qui lui assurent une reconnaissance européenne. Sa fameuse trilogie populaire Rigoletto (1851), Le trouvère (1853) et La Traviata (1853), qui combine une puissante expressivité dramatique et une finesse mélodique et rythmique, confirme la réputation mondiale de Verdi et le triomphe de l’opéra italien sur la scène internationale. Le compositeur écrit pour les opéras de Londres (L’Hymne des nations, 1862), Saint-Pétersbourg (La force du destin, 1862), Paris (Don Carlos, 1867). Ses dernières œuvres, les opéras Othello (1887) et Falstaff (1893) adaptées d’après Shakespeare, témoignent de sa virtuosité et de son raffinement orchestral.