Jean Gaumy

Photographie
Élu(e) le

Au siège créé par le décret du 23 décembre 2015

Né(e) à
Royan
Le
Portrait de Jean Gaumy

Né en août 1948 à Pontaillac (Charente-Maritime). Scolarité à Toulouse et Aurillac. Etudes supérieures de lettres à Rouen durant lesquelles il collabore comme rédacteur et photographe pigiste au journal régional Paris-Normandie. Brève présence à l’agence Viva. A la demande de Raymond Depardon, il rejoint l'agence française Gamma en 1973.
En 1975, il entame L’Hôpital, le premier des deux reportages au long terme  sur des sujets jamais encore traités en France. L’Hôpital sera publié en 1976. Le second, Les Incarcérés, réalisé dès 1976 ans les prisons françaises sera publié en 1983 avec des extraits de ses carnets personnels écrits à la première personne.

En 1977, il rejoint l’agence Magnum après s’être fait remarquer aux Rencontres d’Arles en 1976 par Marc Riboud et Bruno Barbey.

En 1984 il réalise son premier film, La Boucane, nominé en 1986 au César du meilleur documentaire.
D’autres films suivront, souvent primés, tous diffusés par les télévisions françaises et européennes.

Cette même année, il débute un cycle d’embarquements hivernaux à bord de chalutiers dits "classiques" qu’il poursuivra jusqu’en 1998 et qui donnera lieu en 2001 à la publication du livre Pleine Mer.
En 1986, il se rend en Iran lors de la guerre avec l’Irak en 1986. Il y retournera jusqu’en 1997.
En 1987, réalisation du film Jean-Jacques pour lequel, à travers les yeux de Jean-Jacques, considéré à tort comme l’"idiot du village", il suit deux années durant la chronique du bourg d’Octeville-sur-Mer.
En 1994, réalisation de son troisième film, Marcel, prêtre, tourné sur plusieurs années à Raulhac, dans le Cantal, en Auvergne.
Il reçoit le prix Nadar en 2001 (il le recevra une seconde fois en 2010 pour son livre « D’après Nature »).
Dès 2005, il engage les repérages et le tournage du film Sous Marin (2008) pour lequel il passera quatre mois en plongée lors d’une mission à bord d’un sous-marin nucléaire d’attaque.

Ses nombreux travaux sur les huis clos humains se doublent ces dernières années d’une approche photographique plus contemplative. C’est ainsi que, dès 2008, après son dernier film, il entame un travail de reconnaissance photographique qui le mènera des mers arctiques aux territoires contaminés de Tchernobyl. Durant la même période il aborde en parallèle la série de paysages de montagne qui donnera lieu à la publication du livre D’après Nature et à la création de l’exposition photographique La Tentation du Paysage.
En 2010, il repart à bord du plus récent des sous-marins dédiés à la dissuasion nucléaire et débute sa série sur les falaises normandes.

En 2011 il entame un projet toujours en cours consacré au phare de Cordouan en Gironde.
Début 2012, il rejoint Fukushima et dans la foulée repart en Arctique près de Grise Fjord (Nunavut) en Terres d’Ellesmere. Il termine l’année au Kyrghizstan.
En 2013, il participe à la mission B.B.Polar menée au Spitzberg par une équipe scientifique du CNRS/LEMAR de Brest et part en 2014, et 2016 à Zackenberg-Daneborg, au Nord-Est du Groenland.
En avril 2016, il est élu à l’Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France (section photographie) au côté de Yann-Arthus Bertrand, Sebatião Salgado et Bruno Barbey.
En 2017, il commence un travail au Niger sur les traces de Jean Rouch avec le dessinateur nigérien Sani DJIBO.
Début 2018, il repart au Groenland NE avec la même équipe scientifique pour le projet BeBest.
Il suit le mouvement des gilets jaunes jusqu’en 2019 année durant laquelle il retourne à Tchernobyl et se rend en Chine.

Il vit à Fécamp, en Haute-Normandie, depuis 1995.
Jean Gaumy est chevalier de l'Ordre National du Mérite et Chevalier du Mérite Maritime.

Epée de Jean Gaumy, crédit Uuliette Agnel

Symboles de l'épée

L'épée de Jean Gaumy n’est pas à proprement parler une épée mais la copie 3D de l’une des très rares spatules pisciformes mondiales de l’art mobilier paléolithique.

De taille modeste (19 cm), cet objet, d’usage encore indéterminé, a été gravé et découpé il y a 15 000 ans dans un os de renne et représente un saumon. Il a été découvert par Emile Rivière en 1894 dans la grotte Ry (Les Eyzies) en Dordogne. La technologie 3D utilisée pour sa reproduction est à ce jour l’une des applications photographiques les plus sophistiquées qu’ait, à ce jour, mis au point l’espèce humaine.

Cette copie lie la plus moderne des techniques de reproduction actuelle avec celle qu’utilisaient nos ancêtres il y a 15 000 ans. Elle concrétise à travers les millénaires la très ancienne aspiration des humains à reproduire la réalité qui les entoure.

(photo Juliette Agnel)

Ses actualités

Du 
 au 

Exposition de la série D'après Nature à la Galerie Sit Down.
Plus d'informations

Œuvres

Vidéos

L’exposition « La Tentation du Paysage » présentée dans l’abbaye de Jumièges en 2014 

Autres vidéos :  

"Sous-Marin". Episode 5. « Le Dernier Rivage » (1/2)

"Sous-Marin". Episode 5- « Le Dernier Rivage » (2/2)