Jules Massenet

Jules Massenet (1842-1912, élu au fauteuil de François Bazin en 1878) entre à l’âge de 11 ans au Conservatoire national de Musique et de Déclamation. Il remporte en 1863 le Premier Grand Prix de Rome pour sa cantate David Rizzio, et part l’année suivante à la Villa Médicis, à Rome, pendant trois ans. A son retour en 1867, il fait jouer sa première oeuvre La Grand-Tante, puis enchaîne les succès avec notamment l’oratorio Marie-Madeleine, créé à l’Odéon en 1873 ainsi que plusieurs opéras dont Le roi de Lahore en 1877 qui lui apporte la consécration. L’année suivante il devient professeur de composition au Conservatoire de Paris. Parmi ses nombreux élèves, on relève les noms de Gustave Charpentier, Ernest Chausson, Reynaldo Hahn, Charles Koechlin, Henri Rabaud, Guy Ropartz, Florent Schmitt. Un de ses ouvrages majeurs reste Manon, son opéra-comique joué en 1884, mais aussi Werther, créé à Vienne en 1892, inspiré des Souffrances du jeune Werther de Goethe. Avec Fédor Chaliapine dans le rôle-titre, Don Quichotte rencontre dès sa première représentation en 1910 un immense succès et continue d’être joué dans le monde entier. Jules Massenet compose par ailleurs des ballets, tels que Le carillon en 1892, et de la musique de scène, dont Phèdre en 1900. Mieux à l’aise dans l’opéra-comique dans le genre « grand opéra », il demeure néanmoins l’une des figures majeures de la musique française dans le domaine lyrique au tournant des XIXe et XXe siècles. Son talent mélodique, simple et séduisant, l’avait fait surnommer « le Paul Delmet du riche ».