Gérer un patrimoine d’exception
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Célèbre passage couvert situé dans le IIe arrondissement de Paris, construit en 1823 sur les plans de l’architecte François Jean Delannoy, la Galerie Vivienne est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1974. Son emplacement exceptionnel, son éblouissant décor néo-classique de style pompéien ainsi que ses nombreux commerces lui confèrent un grand prestige depuis deux siècles.
Photo David Pendery. Licence © CC BY-SA 4.0
L’Académie des beaux-arts est copropriétaire de la Galerie depuis 1870, grâce au legs d’Anne-Sophie Marchoux, Comtesse de Caen, fille de maître Marchoux, premier propriétaire de la galerie, qui a d’ailleurs tout d’abord porté son nom avant de devenir « Galerie Vivienne » lors de son inauguration en 1826.
Avec les autres propriétaires de la galerie, l’Académie des beaux-arts s’est engagée dans un important chantier de rénovation qui a déjà porté sur ses verrières ou ses décors, sans parler des nombreuses cages d’escalier qui mènent aux logements présents dans les étages. D’autres phases concerneront très prochainement les 156 mètres de mosaïques présentes au sol et les façades donnant sur les rues avoisinantes. Ensemble, les copropriétaires veillent ainsi à redonner tout son éclat à ce passage emblématique de Paris et à conserver son caractère historique.
Au-delà de sa position de copropriétaire, l’Académie des beaux-arts vient de décider de louer l’un des locaux commerciaux situé au cœur de la Galerie Vivienne. Dans cet espace qui sera prochainement aménagé en vue de son ouverture avant la fin de l’année 2024, l’Académie projette tout d’abord d’installer une librairie-boutique qui sera consacrée à ses activités, à son patrimoine mais aussi à l’histoire et à la vie de la galerie elle-même. Par ailleurs, au sous-sol, l’Académie établira un nouveau lieu d’exposition.
Ces salles d’exposition, d’une surface d’environ 200 m2, seront notamment destinées à accueillir des expositions liées aux nombreux prix remis chaque année par l’Académie. Elles viendront ainsi compléter ls possibilités offertes dans un autre lieu lié à la générosité d’Anne-Sophie Marchoux, le Pavillon Comtesse de Caen, situé quant à lui dans l’enceinte du Palais de l’Institut de France et récemment rénové par Jean-Michel Wilmotte, membre de l’Académie. Le travail de certains des lauréats de ces prix pourra donc être exposé dans ces nouveaux espaces.
Lorsque le calendrier le permettra, l’Académie des beaux-arts souhaite également pouvoir accueillir d’autres expositions thématiques, spécialement conçues pour le lieu. Des projets liés aux célébrations, en 2026, du bicentenaire de l’inauguration de la Galerie Vivienne ou encore la vie et la générosité d’Anne-Sophie Marchoux, sont à titre d’exemple actuellement à l’étude.
Dans tous les cas, l’ouverture de ce nouvel espace culturel, dédié à la création artistique et à l’histoire des arts, constituera à n’en pas douter, un pôle d’attraction qui bénéficiera à l’ensemble de la Galerie Vivienne, à ses commerçants et ses restaurateurs. ■
Cyril Barthalois, secrétaire général de l’Académie des beaux-arts