Paul Dukas
Attiré très jeune par la composition, Paul Dukas (1865-1935, élu au fauteuil d’Alfred Bruneau en 1934) obtient le second grand prix de Rome avec la cantate Velléda (1888). Au-delà de la musique, le compositeur montre toute sa vie une passion pour la littérature, particulièrement pour la poésie et la philosophie. Intransigeant, il refuse d’éditer de nombreuses œuvres qu’il ne juge pas à la hauteur de ses exigences et son catalogue n’en comporte qu’une dizaine, la plupart composées entre 1891 et 1912. Les œuvres symphoniques reconnues par leur auteur ne sont que trois : Polyeucte (1891), une Symphonie en ut (1896) et le fameux Scherzo symphonique. Mais si L’Apprenti sorcier (1897) reste son œuvre la plus populaire, son chef-d’œuvre est l’opéra Ariane et Barbe-bleue (1907) composé sur un livret de Maurice Maeterlinck. En 1911, Dukas compose pour les Ballets russes, à la demande de Serge Diaghilev, une autre œuvre majeure, la musique d’un « poème dansé », La Péri, dont l’argument s’inspire d’une légende orientale. Toutes ces œuvres sont ciselées et leurs instrumentations éblouissantes font de Dukas un maître incontesté dans l’art de l’orchestration.