Le Prix André Caplet, d'un montant de 2500 euros, est attribué tous les deux ans à un compositeur.
En 2023, le Prix André Caplet a été décerné à Florent Caron Darras.
Florent Caron Darras
Né au Japon en 1986, Florent Caron Darras commence sa pratique musicale par la percussion et le chant, au conservatoire d'Angers et à l'École maîtrisienne régionale des Pays-de-la-Loire, où il est initié à l'écriture neumatique. Ses études le mènent à faire des recherches sur la musique contemporaine japonaise à Paris-Sorbonne, puis il entre au Conservatoire de Paris (CNSMDP), où son parcours est récompensé par quatre Prix, en Composition (classes de Stefano Gervasoni et Luis Naón), Improvisation, Analyse, et Esthétique. Désireux de confronter son travail auprès de musiciens reconnus, il reçoit notamment les écoutes et conseils de Tristan Murail, Beat Furrer, Toshio Hosokawa et Jean-Luc Hervé, avant d'intégrer en 2018 le cursus de composition et d'informatique musicale de l'IRCAM. Agrégé de musique, il enseigne à l’Université Catholique de l’Ouest et à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy, et poursuit des recherches indépendantes sur la structure harmonique des polyphonies vocales de Géorgie avec l'ethnomusicologue Simha Arom. En 2019, il intègre le programme de recherche-création SACRe (Université PSL, CNSMDP, École Normale Supérieure), sous la direction de Makis Solomos et de Gérard Pesson.
Florent C. Darras travaille avec les formations françaises telles que l'Ensemble intercontemporain, 2e2m, Court-Circuit, TM+, Ars Nova, Cairn, Multilatérale, Regards, Sillages, et à l'international avec l'ensemble Muromachi (Tokyo) et United instruments of Lucilin (Luxembourg). Il collabore avec les chefs Matthias Pintscher, David Reiland, Léo Warynski, Jean Deroyer et Laurent Cuniot, ainsi qu'avec les interprètes Nicolas Arsenijevic, Annabelle Jarre et Thomas Lacôte. Sa musique a été diffusée sur France Musique et sur l'acousmonium du GRM, et interprétée à la Philharmonie de Paris, au Tokyo Bunka Kaikan, à la St Mary Church de Tokyo, au studio 104 de la Maison de la Radio, au Centquatre-Paris, à l’Arsenal de Metz, ou encore lors des festivals ManiFeste (Ircam-Centre Pompidou), Présences (Radio France), Mixtur (Barcelone), et à l'exposition universelle de 2015 (Milan). En 2022-2024 il est compositeur en résidence à la Cité musicale Metz et à l’Orchestre National de Metz Grand-Est.
Aussi sensible aux musiques électroniques qu'aux musiques de tradition orale (notamment géorgiennes, persanes et japonaises), Florent C. Darras écrit une musique portée sur la répétition et les ornements, motivée jusque dans ses titres par les rapports entre l'humain, l'environnement et la technologie. Son travail actuel porte notamment sur la microrythmie et sur les conséquences formelles des analogies entre le vivant et l’artifice, pour une conception du temps et de l’espace sonore qui puisse être inspirée de modèles environnementaux. Caractérisée par une énergie aussi contenue qu’éruptive, toujours ambivalente entre lent déploiement de matière et mouvements du ressac, sa musique établit des liens entre les univers du paysage sonore (field recording, bioacoustique), de la musique spectrale, de la musique minimaliste, ou encore des musiques électroniques de danse.