Créée en 1975 et présidée par Simone Del Duca, correspondante de l’Académie des beaux-arts jusqu’à sa mort en 2004, la Fondation Simone et Cino Del Duca est abritée à l’Institut de France depuis 2005. Simone Del Duca a confié à l’Institut le soin de poursuivre son œuvre en France et à l’étranger, dans le domaine des arts, des lettres et des sciences par le moyen de subventions, de prix et d’aides attribués chaque année sur proposition des académies.
Le prix de confirmation de la Fondation Simone et Cino Del Duca - Institut de France, doté de 25 000 euros, récompense des artistes plasticiens européens. En 2021, il a été attribué, sur proposition de la section de peinture de l’Académie des beaux-arts, à Anne-Marie Schneider.
17/05/2021
Anne-Marie Schneider
Anne-Marie Schneider est aujourd’hui l’une des figures montantes de la scène artistique française et internationale. Née en 1962, elle décide à 18 ans, après avoir étudié le violon, de commencer des études d’arts plastiques. Formée à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris dont elle est diplômée en 1989, Anne-Marie Schneider pratique la peinture, la sculpture, la réalisation de courts-métrages et le dessin. Central dans son œuvre, le dessin est pour elle une forme d’écriture quotidienne qu’elle exécute en variant les techniques : crayon, mine de plomb, encre de Chine, fusain, aquarelle et acrylique. En 1997, elle est sélectionnée pour participer à la Documenta X de Kassel (Allemagne). La même année, le Fonds Régional d’Art Contemporain Picardie organise sa première exposition personnelle en institution. Son œuvre est exposée au Musée d’art Moderne de la Ville de Paris, au Centre Pompidou – Musée national d’art Moderne, ou encore au LaM (Lille Métropole Musée d’art Moderne, d’art Contemporain et d’art Brut). Le Museum Het Domein (Sittard, Pays-Bas) ainsi que le Musée national Centre d’art Reina Sofia de Madrid lui ont consacré des expositions rétrospectives.
Depuis plus de 30 ans, Anne-Marie Schneider croque son vécu et ses traumatismes avec beaucoup de sensibilité et d’humour caustique. Son trait, ses formes esquissées avec spontanéité et une grande économie de moyens, immortalisent ses états d’âmes, ses rêves et ses cauchemars dans un univers tourmenté et heureux. Inspirée notamment par l’artiste Louise Bourgeois, les thèmes privilégiés dans son œuvre relèvent aussi bien de la sphère intime (la sexualité, la maternité, les troubles identitaires, la solitude) que des évènements issus de l’actualité (la crise des sans-papiers, la place des femmes dans la société). Dans ses dessins et peintures, la figure du corps humain est souvent torturé, déformé, tendu ou étendu, témoignant d’une grande vulnérabilité face à la violence, la sexualité ou la mort. Anne-Marie Schneider vit et travaille à Paris.