Le Prix de la Fondation Pierre Gianadda a été créé par Leonard Gianadda, membre Associé Étranger de l'Académie des beaux-arts.
Doté de 5 000 euros, ce prix est ouvert à toutes les formes d'expression sculpturale et récompense un sculpteur pour l'ensemble de son œuvre.
En 2022, le prix a été décerné à Roseline Granet.
Roseline Granet
Née à Paris en 1936, Roseline Granet a dix huit ans lorsqu’elle embarque pour New York, en 1954. Elle s’inscrit à l’Art Student’s League, où elle étudie le dessin et la peinture. C’est là qu’elle découvre notamment Pollock et Mondrian et explore avec passion toutes les richesses des collections américaines. À son retour à Paris, elle s’oriente vers la sculpture, sur les conseils de Viera da Silva, et fréquente l’atelier Zadkine, à la Grande Chaumière, de 1956 à 1959. Zadkine, affirme-t-elle, lui a appris à aimer la sculpture. «Il communiquait à ses élèves une ardeur, une foi, un respect de l’art : quand on sculpte, on ne fait rien d’autre, on s’y consacre. À la Grande Chaumière, elle rencontre également Sam Szafran, alors tout jeune peintre, puis Jacques Delahaye, sculpteur, qui l’encouragera à mettre sur pied la Fonderie Clementi. « Ce sont eux qui m’ont ouvert les yeux, dit-elle avec simplicité. Sous leur influence, j’ai fait certains choix, dont le refus de l’abstraction pure .» Elle évoque toujours cette époque avec émotion : années de fièvre, d’amitiés, de découvertes, suivies de la création, avec Jacques Delahaye, de la Fonderie Clémenti, à Meudon, en 1960. Elle a alors vingt-cinq ans. Tout son travail s’est ainsi développé aux côtés de la fonderie, en étroite relation ave celle, et s’en est nourrie. Depuis cette date, elle travaille dans ce même atelier, où se côtoient presque soixante ans de création.