Le Prix Verdaguer, prix de l’Institut de France d’un montant de 1300 euros, est attribué annuellement sur proposition de l’Académie des beaux-arts à un artiste peintre.
Le Prix Verdaguer 2024 a été décerné à Anahita Masoudi.
Anahita Masoudi
Anahita Masoudi est une artiste iranienne vivant entre Téhéran et Paris. A Paris, Bâle, et encore Bejin et Nankin, galeries et salons présentent ses peintures et dessins depuis une quinzaine d’années.
Enfant de la guerre, l'artiste traduit la violence qui l’entoure par le prisme de l’intime. D’un point de vue stylistique, son œuvre se caractérise par un classicisme de facture mettant en exergue ses thèmes de prédilection que sont le corps, l’enfermement, l’oubli et l’exil. Ses scènes sont pour la plupart sans effet de profondeur, assumant clairement la 2-dimension et privilégiant l’à-plat à la perspective. Ses personnages, ou leurs corps morcelés, y semblent comme prisonniers. L’effet plastique tend à traduire une sensation d’enfermement psychologique dont l’individu ne semble pouvoir s’échapper. Tout est vu de près, de très près.
Si Anahita s’inscrit dans la l’art dit « figuratif », c’est en jeu de miroirs déformants qu’elle le fait. L’art de l’artiste n’étant pas de représenter une réalité mais plutôt de présenter sa réalité unique et singulière. Ce de d’aucuns appellent « vision ou appréhension » quel que soit le terme utilisé, la réalité présentée par l'artiste est celle d’un monde à soi et pour soi qui s’étend à l’infini des interprétations.
Extraits d'un texte de Laetitia Lormeau Vesperini
