Chaque année depuis 1995, la Fondation Simone et Cino Del Duca, sur proposition de l’Académie des beaux-arts, récompense des artistes confirmés en décernant trois prix de consécration à un peintre, un sculpteur et un compositeur pour l’ensemble de leur œuvre.
Depuis 2014, un Grand Prix artistique de dimension internationale, d’un montant de 100 000 euros, est alternativement remis en peinture, sculpture ou composition musicale ainsi que deux prix de confirmation de 25 000 euros chacun décernés dans les disciplines non attributaires du Grand Prix. En musique, le prix est partagé entre un prix de commande (15 000 €) et un prix d’interprétation (10 000 €).
Sous l’égide de l’Institut de France depuis janvier 2005, la Fondation poursuit fidèlement l’action de Simone Del Duca, correspondant de l’Académie des beaux-arts décédée en 2004, en conduisant d’importantes actions de mécénat dans le domaine des arts, des sciences et des lettres.
En 2017, le Grand Prix artistique de peinture a été décerné à Jean-Michel Alberola.
En sculpture, le prix de confirmation a été attribué au sculpteur Jephan de Villiers.
En musique, le Prix de commande a été décerné au compositeur Frédéric Verrières et le prix d'interprétation à la violoncelliste Emmanuelle Bertrand.
24/04/2017
Né en 1940 au Chesnay, Jephan de Villiers est l’un des représentants en France et en Europe d'un art dit "singulier".
Vers l’âge de quatorze ans, il réalise ses premières peintures et sculptures, et construit d’immenses villages de terre et d’écorces. Dans les années soixante, la découverte de l'atelier de Brancusi reconstitué au musée d'art moderne de Paris donne naissance à une série de sculptures de plâtre blanches filiformes, « les Structures Aquatiales ».
Il s’installe à Londres en 1967 et expose dès lors régulièrement son travail. Au cours d'un voyage à Bruxelles en 1976, Jephan de Villiers découvre la forêt de Soignes et ramasse le premier bois, préfiguration du « Voyage en Arbonie », une civilisation sortie de son imagination.
« Chargées d'un humanisme tendre et sensible, les œuvres de Jephan de Villiers consistent en la représentation unique et constante d'un peuple miniature imaginaire "Le peuple sous l'écorce". Ce peuple est fait d'êtres aux visages étonnés, aux allures fatalistes qui semble condamné à une errance pathétique dans un voyage au bord du monde. A l'aide de feuilles, de brindilles, d'amadou et de divers vestiges forestiers associés dans leurs réalisations, Jephan de Villiers s'attache à donner à ce peuple les attributs d'un rituel mystérieux et conjuratoire, livres, écritures, bâtons rituels, totems, charriots de déambulations, etc. » (Jean Anguera).
De très nombreuses expositions lui ont été consacrées. Ses sculptures sont présentes dans des lieux publics ouverts, musées et nombreuses collections privées. Il travaille aujourd’hui près de l’estuaire de la Gironde en Charente-Maritime.