Dominique Perrault
Né en 1953, Dominique Perrault mène une carrière internationale d’architecte et d’urbaniste. Diplômé en 1978 de l’école nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris où il fréquente l’atelier de Martin van Treeck, il est également titulaire d’un certificat d’études supérieures en Histoire obtenu à l’E.H.E.S.S de Paris.
Son œuvre a reçu de prestigieuses distinctions, telles que le prix Mies van der Rohe pour la Bibliothèque nationale de France en 1997, la Grande Médaille d’or d’Architecture décernée par l’Académie d’Architecture en 2010 ou encore le Praemium Imperiale remis par la famille impériale du Japon en 2015. Son travail est également entré dans les collections des plus grands musées du monde.
Rappelant la proximité entre aménagement du territoire et vision politique, chaque projet est l’occasion d’établir une vision prospective, stratégique et humaniste, dépassant la seule question programmatique. L’œuvre de Dominique Perrault mêle de façon indissociable l’échelle de la ville et celle de l’architecture et témoigne d’une culture artistique très contemporaine ainsi que d’une sensibilité particulière pour la géographie et la topographie, envisagée comme matériau d’architecture. Depuis la Bibliothèque nationale de France (1995) qui marque le début de sa carrière, les projets majeurs incluent le Vélodrome et la Piscine olympique de Berlin (1999), l’université féminine d’EWHA à Séoul (2008), la tour Fukoku à Osaka (2010) ou encore la Grande extension de la Cour de Justice de l’Union Européenne au Luxembourg (1996-2019) dont la troisième tour a été inaugurée en septembre 2019. Dominique Perrault s’est également distingué en 2016 à Vienne avec la DC Tower 1, plus haute tour d’Autriche. Parmi les projets actuellement en cours citons le Village Olympique et paralympique des Jeux de Paris 2024, la nouvelle gare de Villejuif-Institut Gustave Roussy du Grand Paris Express et le projet «Lightwalk», futur hub de transport du quartier de Gangnam à Séoul.
La production récente de l’architecte témoigne d’un intérêt accru pour la question patrimoniale. En 2016, Dominique Perrault et Philippe Bélaval, Président du Centre des Monuments Nationaux, remettent un rapport sur l’avenir de l’île de la Cité à l’horizon 2040, résultant de la mission d’étude et d’orientation confiée un an plus tôt par François Hollande, Président de la République. Parmi les opérations de réhabilitation de sites d’exception citons l’extension du Pavillon Dufour au château de Versailles, achevée au printemps 2016, la transformation de l’hippodrome de Paris Longchamp inauguré en 2018 et celle de l’îlot de la Poste du Louvre, actuellement en chantier.
Ses activités d’enseignement et de recherche ainsi que sa participation aux grandes manifestations culturelles font de Dominique Perrault un acteur engagé dans le débat architectural contemporain. En 2008 le Centre Pompidou lui consacre une exposition monographique. En 2010 il est nommé commissaire du Pavillon Français à la Biennale d’Architecture de Venise. Auteur de nombreux ouvrages, il a publié en 2016 un manifeste intitulé «Groundscape - Autres topographies» (Editions HYX). La notion de « Groundscape », alliage entre « Ground » et « Landscape », s’est imposée comme champ de recherche explorant les potentialités d’une architecture inscrite dans et sous la surface de nos villes. Depuis la BnF, nombreux sont les projets qui investissent l’épaisseur du sol et développent cette stratégie capable d’offrir une réponse résiliente, esthétique et durable aux défis urbains actuels. Cette investigation du « dessous » s’est élargie au sein de l’Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne où Dominique Perrault a créé et dirigé, de 2013 à 2018, le «SubLab», Laboratoire d’architecture souterraine. En octobre 2018, comme aboutissement de ce parcours académique, Dominique Perrault a lancé en partenariat avec l’EPFL et la plateforme américaine d’enseignement edX, le premier MOOC (massive open online course) consacré à l’architecture souterraine.
Dominique Perrault est officier de la Légion d'honneur et commandeur des Arts et Lettres.
Symboles de l'épée
« Conçue par la designer Gaëlle Lauriot-Prévost, l’épée s’inspire du fer qui arme le béton, matériau symbole de l’architecture moderne. Détournant les codes du genre, l’épée, d’une seule pièce conique ornée de torsades, évoque à la fois la matérialité brute du fer et l’imaginaire de créatures fabuleuses, dont la licorne est l’emblème. Réalisée en collaboration avec l’Université des Sciences Appliquées d’Aix-la-Chapelle, elle est le produit d’une sidérurgie de pointe, la fusion sélective par laser. »
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