En ouverture de son nouveau numéro, le comité de La Lettre tient à rappeler quelques temps forts de l’actualité récente de l’Académie des Beaux-Arts : l’installation sous la Coupole du sculpteur Jean Anguera au fauteuil précédemment occupé par François Stahly, le 10 décembre 2014, et l’arrivée de deux nouveaux membres au sein de la section architecture, Dominique Perrault et Jean-Michel Wilmotte, élus respectivement aux fauteuils de Marc Saltet et de Michel Folliasson, le 25 février dernier.
Comme pour accueillir les deux récipiendaires, le dossier de la 78e édition de La Lettre, consacré au chant choral, semble s’être mis au diapason de l’événement. Un plain-chant solennel et radieux. Placé sous la conduite de Thierry Escaich, le dossier aborde le chant choral dans ses expressions multiples et complémentaires, sacrée et profane, hier et aujourd’hui. David Maw nous rappelle la tradition des chœurs anglo-saxons. Gilbert Amy, Édith Canat de Chizy apportent leurs témoignages en tant que compositeurs et également comme animateurs de groupes vocaux. Chœurs professionnels et chœurs d’amateurs connaissent depuis plusieurs décennies une émulation suivie par un public renouvelé. Soulignons à cet égard l’importance du Prix Liliane Bettencourt, décerné chaque année par l’Académie des Beaux-Arts. Plusieurs de ses lauréats figurent ici, dont celui de cette année, l’ensemble Pygmalion sous la direction de Raphaël Pichon. De la Maîtrise de Notre-Dame au Chœur Accentus de Laurence Equilbey, on assiste à un phénomène social dont le succès du film Les Choristes de Christophe Barratier (2004) a donné la pleine mesure.
Dans ce dossier, Thierry Escaich nous propose de découvrir divers aspects de cette aventure musicale, à travers les contributions de ses confrères et d’intervenants extérieurs spécialistes et témoins de la pratique du chant choral.