Après des études d’arts visuels à l’Université des arts industriels d’Helsinki (aujourd’hui dénommée Université d’art et de design), Kaija Saariaho, née en 1952, se consacre à la composition musicale dès 1976 à l’Académie Sibelius. Diplômée en 1980, elle part étudier avec Klaus Huber et Brian Ferneyhough à la la Musikhochschule de Freibourgen-Breisgau de 1981 à 1983. Durant l’année 1982, elle étudie l’informatique musicale à l’IRCAM (Paris) où elle travaille sur la musique assistée par ordinateur.
L’utilisation de ces nouvelles technologies est une composante importante de sa technique de composition. Inspirée par la musique spectrale, sa musique illustre sa réflexion sur la matière même du son. Ainsi, plusieurs de ses œuvres sont créées en combinant électronique et musique vivante. Elle a acquis une renommée internationale grâce à ses œuvres Verblendungen (1982-1984) et Nymphéa (1987), pour quatuor à cordes et outils électroniques. Son répertoire comporte des pièces pour ensemble et orchestre, cinq opéras L’Amour de Loin (2000), Adriana Mater (2006), Emilie (2010), Only the sound remains (2016) et Innocence (2021) ainsi que des œuvres vocales, notamment Château de l’âme (1996), Oltra mar (1999) et le cycle de mélodies Quatre instants (2002).
Kaija Saariaho a obtenu des récompenses majeures telles que le Grawemeyer Award (2003) et le Léonie Sonning Music Prize (2011). En 2021, elle reçoit le Lion d’Or de la Biennale Musicale de Venise et en 2022, elle remporte la Victoire de la Musique classique dans la catégorie « Compositeur ». Elle vit et travaille à Paris.
Composer n’est pas un métier, c’est une manière de vivre ! Je ressens la nécessité de le faire. C’est une partie si importante de ma vie qu’il m’est aussi difficile de la décrire que d’exprimer le monde dans lequel je vis.