Dmitri Chostakovitch
Dmitri Chostakovitch s’initie au piano avec l’appui de sa mère qui lui donne ses premières leçons de musique. Il étudie ensuite le piano et la composition au Conservatoire de Petrograd. En 1926, à l’âge de 19 ans, Chostakovitch présente sa Symphonie №1 qui lui assure une première audience internationale. Il mène à ce moment une double carrière de compositeur et de pianiste, donne de nombreux concerts. En 1927, il participe au premier Concours international de piano Chopin à Varsovie où il est gratifié d’une mention honorable. A cette époque, ses œuvres, parmi lesquelles les opéras Le Nez (1928) et Lady Macbeth du district de Mzensk (1932), révèlent des recherches modernistes et un intérêt pour les possibilités expressives du comique et de la satire. Après avoir remporté un vif succès auprès du public, elles sont bientôt censurées par le pouvoir soviétique qui impose la doctrine du réalisme socialiste. Chostakovitch, désigné comme « ennemi du peuple », est contraint de s’engager dans une production artistique plus classique, celle de sa Symphonie №5 (1937). Il élabore peu à peu un nouveau langage musical, à la fois dramatique et solennel. Les années de guerre voient la composition de la Symphonie №7 dite Léningrad (1941) considérée comme un symbole de résistance. Dans son œuvre ultérieure, le compositeur s’intéresse à la composition des quatuors à cordes qui expriment ses réflexions sur la vie, la mort et son rapport à l’au-delà comme les célèbres Quatuors №8 (1960) et №15 (1974). Outre la composition et la création musicale, Chostakovitch enseigne plusieurs années aux conservatoires de Leningrad et de Moscou.