René Quillivic
Né dans une famille d’artistes (son père était sculpteur, sa mère peintre), René Quillivic épouse en 1956 une artiste, Claudine Béréchel, qui réalisera son épée d’Académicien. Leurs enfants perpétuent la tradition familiale, chacun cultivant ses spécificités propres : Anna dans l’écriture, et Armel qui, marié à une artiste japonaise, entame une carrière de plasticien.
Dès son entrée à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, René Quillivic choisit l’option de la Gravure dans les ateliers de Cami, Untersteller et Dropsy, en pratiquant simultanément la peinture, la sculpture et la médaille. Elève de Fernand Léger et d'André Lhote (1947), il obtient un Premier Second Grand Prix de Rome de Gravure en taille douce en 1950. Pensionnaire de la Casa de Velazquez de 1952 à 1954, René Quillivic découvre les œuvres du Gréco à Tolède et rapporte une série de gravures des Iles Canaries.
De 1955 à 1957, il est Professeur de la Ville de Paris et parallèlement dessinateur dans l'atelier d'Albert Laprade. Il participe pour la première fois aux principaux salons parisiens en 1959 : Artistes Français, Automne, Comparaison, Le Trait, Musée de la Poste.
Pour lui, l’art de graver est avant tout un geste qu’il applique dans les décors monumentaux pour l’architecture, utilisant les matériaux les plus divers : métal, granit, schiste, béton moulé, etc. Ainsi, outre de nombreuses réalisations pour des établissements scolaires, retenons la pile centrale du Pont de Créteil, le mur du Grand Cèdre à Sèvres, un décor en marbre pour la caserne de la Garde Républicaine à Paris…
A partir de 1969, René Quillivic entame une série de 250 timbres : Bicentenaire de l’Indépendance des Etats-Unis (1976), Europa (1977), Métiers d’Art (1978)… Dès 1962 il collabore avec l'Hôtel des Monnaies de Paris (jusqu'à 1984). Ainsi, après l’arrivée de Pierre Dehaye à la Direction de la Monnaie de Paris en 1964, René Quillivic poursuit une série de réalisations originales comme les médailles doubles dont il est l’initiateur et les médailles en taille directe dans l’acier. Mais le fil conducteur permanent de l’œuvre de René Quillivic demeure l’estampe, les noir et blanc gardant leur privilège d’expression par excellence.
René Quillivic a été Membre du Comité de la Fondation Taylor mais aussi Sociétaire de la Société des Graveurs Indépendants, Le Trait, en 1973.
Officier de l'Ordre National du Mérite