Gioacchino Rossini
Successeur de Giovanni Paisiello au fauteuil n°6 des membres associés étrangers, Gioachino Rossini (1792-1868, élu le 13 décembre 1823) naît à Pésaro, alors dans les États pontificaux. Fils d’un musicien d’orchestre et d’une chanteuse, il s’initie très tôt à la musique. Adolescent, il gagne sa vie comme chanteur et accompagnateur de théâtre aussi bien que compositeur de pièces vocales et instrumentales. En 1810, il donne à Venise l’opéra La Cambiale di matrimonio qui lui ouvre les portes des meilleurs théâtres du Nord d’Italie où il présente ses opéras Ciro in Babilonia (Ferrare, 1812), La Pietra del paragone (Milan, 1812) et Tancredi (Venise, 1812).
En 1815, Rossini s’installe à Naples où il s’impose dans le genre tragique en faisant représenter Elisabetta, regina d’Inghilterra (1815) et Otello (1816). En 1815, il donne à Rome l’opéra Il barbiere di Siviglia qui triomphe en Europe et affirme la réputation internationale du compositeur. En 1823, il se rend à Paris à la cour de Charles X, où il est nommé directeur du Théâtre royal italien, intendant de la musique royale et inspecteur général du chant. En 1829, Rossini présente à Paris son dernier opéra Guillaume Tell. A l’âge de 37 ans et au zénith de sa gloire, le compositeur se retire pour travailler à sa guise selon ses seuls principes. Dans les années qui suivent, il compose des mélodies, de la musique sacrée et instrumentale : le Stabat Mater (1831-1841), le recueil de pièces vocales et pour piano Péchés de vieillesse (1857-1868) et la Petite messe solennelle (1864).