Pierre Cardin, membre de l’Académie des beaux-arts, a souhaité encourager les artistes en créant en 1993 cinq prix annuels, d’un montant de 7625 euros chacun, décernés à un peintre, un sculpteur, un architecte, un graveur et un compositeur sur proposition de chacune des sections concernées de l’Académie.
Les Prix Pierre Cardin 2019 ont été attribués à Julien des Monstiers (peinture), Julien Creuzet (sculpture), Lina Ghotmeh (architecture), Arnaud Rochard (gravure) et Stanislav Makovsky (composition musicale).
Arnaud Rochard est né à Saint Nazaire en 1986. Il vit et travaille à Bruxelles.
Diplômé de l' EESAB Quimper en 2010, il a également séjourné à Berlin et Bruxelles. Il a exposé notamment en Allemagne, en Belgique, en France et aux Etats Unis. Récemment sont travail a été montré à la Galerie Félix Frachon à Bruxelles et au centre d'art contemporain Le Kiosque à Mayenne.
"Arnaud Rochard est un artiste fasciné par l’histoire et les images avec un caractère graphique : les gravures satiriques, les images et affiches de propagande, les photos de guerre. Il s’intéresse au côté sombre et macabre de l’historiographie des cultures européennes, qui selon lui illustre encore le monde dans lequel nous vivons. ‘Cette combinaison de séduction et de révulsion me donne envie de créer des images crues et sauvages avec une technique précise et maîtrisée’.
Il utilise des planches de bois, des gravures, de l’eau forte et aquatinte, dessine à la plume et à l’encre de chine, sculpte des oeuvres suivant des thèmes bibliques et mythologiques. Sa technique est très maîtrisée, incisive et puissante, dénotant concentration, absorption de la matière, grande précision, geste sûr et forte maturité. Son exercice est lent et assidu.
Tout dans sa technique et son travail s’inspire et se réfère à l’histoire de l’art, notamment, l’histoire de la gravure, du Moyen-âge, de Schongauer à l’expressionnisme allemand qu’il absorbe avec énergie et passion. Son intérêt se porte sur la figuration libre des années 80, aussi sur l’art figuratif, les paysages, les jungles, les décors chargés, laissant peu de place au vide.
Ses thèmes récurrents : natures mortes, bestiaires fantastiques, centaures, vanités, complètement empreints des épopées légendaires transportent inexorablement vers l’imagerie apocalyptique des siècles passés. Ils percutent encore l’imaginaire aujourd’hui, bouleversent et rassurent." Anne Malherbe